Pushkar, la ville des couleurs

Après avoir passé quelques jours entre Jodhpur, Ranakpur et Udaipur, rencontré des Suisses et des singes, dormi dans un hôtel miteux où le lit se résumait à une planche de bois et le propriétaire avait une vraie tête de bandit… nous voilà arrivées à Pushkar. Petite ville construite autour d’un lac sacré où la viande, les œufs et l’alcool sont interdits. Rawat et Chacha vont s’ennuyer !

Après un réveil rassurant et apaisant… Vers 9h, on sent un peu le cramer. On entend crier devant notre chambre. J’essaye de sortir et la porte est fermée de l’extérieur. Quelques minutes après que j’ai délicatement défoncé celle-ci, le réceptionniste arrive pour m’expliquer qu’ils sont en train de faire brûler un essaim de guêpes jaunes (encore une histoire de curry je pense) devant notre chambre et qu’il faut que nous restions enfermées encore une heure. Bonne blague.

Après une crêpe au « Newtela » comme ils disent ici, pour faire passer tout ça, nous décollons pour le marché. Et là, encore plus beau que tous les autres bazars ! Un côté village, avec de l’animation mais pas trop et une profusion de couleurs que je ne pensais même pas exister. J’imagine que c’est ici que Dieu la créa…

Mais tout a une signification. Oui je me suis un peu renseignée, et j’ai bien fait !

Exemple, la couleur du turban des hommes dit « safa », peut correspondre à une caste ou une religion. Jaune safran pour les Rajput, rose fluo pour les Brahmanes, noir pour les Nomades.

Chez les femmes, les saris roses, rouges et jaunes sont pour les célibataires. Annissa, autant te dire que ton chèche rose va rester dans la valise jusqu’à mon départ du pays, ça pourra m’éviter quelques ennuis.

A noter aussi que le blanc, le gris, le noir et le bleu symbolisent la tristesse. Aline et Carole, pensez à vous changer avant de venir… ou prenez la perruque rose d’Aline.

* The song of the day : To Zion de Lauryn Hill by Elise alias Duchesse