Tomber amoureuse de Paraty – Brésil

A quatre heures de bus de Rio cette petite ville coloniale de Paraty méritait vraiment le détour…Ambiance village de pêcheurs, belles rues pavées où je me suis tordue les chevilles tous les dix mètres, maisons aux façades blanches avec encadrements de couleurs vives, des kilomètres de plages avec en arrière plan les montagnes couvertes de jungle qui plongent à-pic dans la baie… Mais la ville devient vraiment magique au coucher du soleil, au retour des bateaux. Musique, vendeurs de gâteaux à tous les coins de rues (pas gâteaux patates Sof mais presque), odeurs des restos qui se mélangent (pas toujours bonnes mais bon, ça fait partie du décor), bruits des calèches et des sabots…

Dans les alentours, il y a aussi plein de choses à voir.

La Cachoiera Toboga, une sorte de cascade avec jacuzzi naturel d’où nous avons du partir au bout d’une heure et demie à cause d’un orage. Le temps d’Iguaçu nous manquait tellement…

Petit tour en bateau sur les îles pour la journée. J’ai l’impression d’être à l’Obar, musique à fond. L’équipage est survolté. Entre les skippeurs qui enchaînent les saltos du pont supérieur et une des cuisinières qui finit en string pour nous faire une démo de son déhanché sur du reggaeton. On se souviendra aussi du “Guide-Roux“ et de ses pintades.

La plage de Trindade, la plus belle du Brésil que j’ai vue depuis mon arrivée. C’est à environ une heure de bus. Si c’est ton jour de chance, tu te les tapes en équilibre à moitié sur les genoux du caissier du bus, comme moi. Oui au Brésil il y a des caissiers dans les bus pour faire tourner le sacré tourniquet. Sur la plage, peu de monde quand tu marches un peu, des vagues donc des surfeurs, un petit resto les pieds dans le sable où tu peux déguster un pasteis de queijo tranquilou et discuter avec le serveur rasta qui te propose de venir voir son concert le soir sur la plage. Par contre, éviter la “magnifique piscine naturelle“ indiquée dans les guides. C’est un sale trou d’eau stagnante avec des espèces de cafards aquatiques. Le Lonely mériterait un procès pour ça !

Le petit village de Paraty-Mirim et sa micro plage sauvage. C’est à 17 km donc assez rapide d’y arriver sauf si tu n’as pas de chance comme nous et qu’une dameuse s’est renversée au milieu de la route… Donc tu descends du bus et tu entames les 6 derniers km avec les enfants qui partent à l’école sous 40°. Entre temps un tractopelle est passé par là et a dégagé la route donc le bus nous ramasse 20 minutes plus tard. Il y a aussi un petit snack sympa où on a mangé du manioc. Seul problème, on a oublié les sous. Heureusement qu’on trouve deux argentines de notre hôtel qui nous prêtent quelques Reals.

Sinon on avait aussi la chance d’avoir un petit salon de massage à quelques mètres de l’hôtel. Quand je dis “chance“, c’était avant de voir la tête du vieux barbu qui est sorti de la cahute le jour où on s’est approchées. Euh… finalement non merci !

Et la petite maison au goût de maracuja, à 20 km du centre dans la montagne au milieu de la jungle, où tu accèdes en moto…

Mais Paraty n’aurait pas été Paraty si on n’avait pas dormi au Sereia do Mar. Premier point positif : sur la plage, deuxième : tenu par un argentin. Toutes les chambres au bord de la grande “baignoire“, une petite terrasse avec des canapés, des hamacs, de la bonne musique, de la bonne humeur, des petits concerts live de bossa le soir, une caipirinha délicieuse et surtout une équipe au top !

Il y avait Pépé le péruvien. Il travaille 24h/24, tout le monde l’appelle et cri son nom. Il sait toujours tout. Par contre pour la météo, mieux vaut éviter la question.

Mise en situation : Pépé il va faire beau aujourd’hui ? Tu connais la météo ? Donc à ce moment là Pépé lève les yeux au ciel, voit du soleil et te répond : Oui oui il fera beau. Ah ok merci.  Si c’était que ça je pouvais checker aussi.

Il y avait Nico. Le boss argentin, qui fait du surf, se réveille à l’arrache, roule en pick-up noir avec une plume au rétro, et vient nous changer l’ampoule dans la chambre. Il y avait aussi la grand-mère de Nico avec son déambulateur et ses ballons roses gonflés par Luigi pour son birthday.

Il y avait Esteban, un autre argentin arrivé de Rosario depuis peu. Le roi du balai. Chaque fois qu’il te parle il te site un passage de film ou une chanson. Il connaît Sophie Marceau, Jean Reno et Jean Dujardin et peut te citer en moins de trois minutes de conversation dix ou quinze personnes célèbres qui sont argentines. Oui, l’argentin est chauvin.

Il y avait l’inconnu qui un jour en sortant du resto est venu embrasser Delph et a continué sa route avec sa femme qui marchait cinq mètres devant. Normal et détendu l’ami…

Il y avait le couple de brésiliens version Loana et Jean-Edouard qu’on retrouvait tous les soirs à la même heure dans la piscine.

Et il y avait Joaquim, sa vie, son œuvre, sa moto, ses tatouages et tout le reste.

Côté cuisine, on retiendra le petit déj mis en place par les garçons tous les matins. Vu les soirées il ne faut pas s’étonner qu’ils soient toujours à la bourre. En fait il faut y rester de 8h30 à 10h pour espérer avoir tout. Genre l’eau et le thé sont posés à vingt minutes d’intervalle. Manière que tu aies le temps d’apprécier. On notera tout de même une nette amélioration les deux derniers jours…

Rendez-vous ici pour ma dernière semaine avant mon départ de l’Amérique du Sud pour terminer en beauté.

PS : Tu vas prendre cher

PS 2 : You know Lorenzo Lamas ?

* Visites : Le port, le centre ville et ses rues pavées, Penha et la Cachoeira Toboga, Praia da Trindade, Paraty-Mirim et sa mini plage sauvage, le Sereia do Mar et la plage de Jabaquara, une petite maison au milieu de la jungle.

* The song of the day : Sapo de otro Pozo de Los Cabelleros de la Quema by Rosa