Welcome to Mexico City, dit aussi CDMX pour la Ciudad de Mexico ou encore DF pour District Federal de Mexico… Bref, tu l’appelles comme tu veux. Même si je ne suis pas du tout fan de ce genre de ville, c’est à découvrir au moins deux jours, manière de se rendre compte de la grandeur de cette mégalopole unique au monde.
Tu ne peux pas imaginer comme je suis heureuse de te retrouver mon America Latina… Depuis mon dernier voyage au Brésil en septembre 2015 tu m’avais vraiment manquée. Pour le coup, j’ai repris le livre que Mariana et Juan m’avaient offert en Uruguay pour le relire « La venas abiertas de America Latina » par Eduardo Galeano, auteur uruguayen. Un livre sublime que je ne peux que vous recommander pour comprendre l’histoire de ce continent.
Pour arriver, un petit vol direct Montpellier > Paris > Mexico avec Air France. Un peu déçue de ne pas avoir le film de Dalida à l’affiche mais bon, j’ai regardé L’Odyssée avec Pierre Niney et Lambert Wilson à la place. Avec mes yeux innocents d’enfants, je ne voyais pas le commandant Cousteau aussi con et mégalo quand je passais mes samedis à regarder les VHS enregistrées par mon père après Samedynamite et Denver !
A part ça, mon voisin espagnol pense que je suis mexicaine… parfait, le voyage peut commencer. Je suis apte !
Petit résumé sur Mexico City avant de commencer la visite. Mexico City c’est 22 millions d’habitants, 2 250 m d’altitude, 5 millions de voitures, 100 000 taxis, 8 rats par habitant et un taux de pollution record. On note cependant une évolution positive de ce côté là. C’est pris très au sérieux par le gouvernement qui a mis en place pas mal de restrictions sur la circulation… Espérons pour eux que c’est mieux organisé qu’à Paris.
Aussi, Mexico City est située dans une zone sismique avec la proximité du volcan Popocatépetl (5 452 m) qui est toujours en activité et dont l’éruption pourrait mettre la ville en danger.
Côté sécurité ou insécurité plutôt, j’ai fait quelques recherches mais je ne préférais pas les donner avant à ma mère… Il y a en moyenne 10 meurtres par jour. Le taux d’homicides au Mexique est de 23,4 pour 100 000 habitants, soit le taux le plus élevé de l’OCDE. Pour info en France on est à 0,4. Quand on voit l’état de la France et de l’Europe actuellement, je me sens pas plus stressée ici finalement et il y a des flics tous les 10 mètres ! Corrompus à mort et qui ne bougeront jamais s’il t’arrive un truc comme plusieurs mexicains me l’ont expliqué mais psychologiquement ça aide.
Pour ma part, c’est vraiment dans le métro que j’étais pas à l’aise. Des milliers de personnes à 200 à l’heure, il fait chaud, ça pue, tu vois plein de petits groupes de mecs… Bref c’est anxiogène à mort et vu le prix du taxi (en moyenne 2,5€ la course) je ne vais pas m’en priver.
Alors premier avantage à Mexico City, c’est que tu peux te connecter sur Tinder et mettre distance max 2 km tu as autant de matchs que quand tu fais 600km en France. Full of chicos. Ca c’est pour Gaël qui est très curieux de savoir comment ça se passe ici…
Côté quartiers, tu imagines que faire 1 485 km2 en deux jours c’est compliqué. Tout est long… Passez d’un quartier à l’autre peut prendre au mieux 45 minutes voir 2 heures. Donc je me suis concentrée sur quelques lieux incontournables.
Zocalo et la cathédrale principale
C’est de ce côté que j’ai mon hostel. Le genre d’hostel que tu n’oublies pas puisque le deuxième soir, après avoir passé la journée à arpenter les allées du museo d’antropologia, je me suis retrouvée avec un couple d’english à poil, le mec les couilles à l’air tranquillement, sous mon lit superposé. Autant te dire qu’il a passé un bon moment. Non mais des gamins de 16 ans à la rigueur tu rigoles, mais des connards de 38 balais qui n’ont aucun respect à ce point, je vote pour la flagellation ! Ils ont entendu que les auberges c’était convivial et qu’il fallait être ouverts d’esprit… du coup ils ont mis le paquet (sans jeu de mot aucun). Bref ils ont quitté l’hostel. Le plus drôle c’est la nana de Miami qui était aussi dans le dortoir et qui était là quand je suis rentrée mais qui me sort « je n’ai rien vu »…
Heureusement que la vue de la terrasse de l’hôtel est meilleure que celle que j’ai eu en rentrant dans la chambre !
Le premier soir j’y ai d’ailleurs rencontré Vago dans l’ascenseur. Il est musicien, mexicain et vient pour discuter avec le patron d’un prochain concert. Il m’offre une Léon (bière locale que je n’ai jamais réussi à terminer étant donné que je déteste ça). On écoute de la musique et on discute de tout et de rien en regardant les danseurs de Salsa se déhancher au coucher du soleil. Buena onda.
Sinon dans la rue 5 de Mayo, je suis entourée d’un resto de Pata Negra, d’une vinothèque, d’une boulangerie frenchie… tout va bien, mais je termine finalement au Café El Popular, ouvert tard le soir et super typique avec une « bonne cuisine mexicaine ». J’ai pris un peu trop confiance dès le premier soir à me laisser tenter par des choris accompagnés de petits piments. Allo les pompiers !
Les serveuses ont toutes du rose fluo sur les yeux au cas où tu ne les repérerais pas avec leur tablier rose et leur chemisier rose… Le soir les musiciens envahissent le trottoir pour te faire bouger au rythme de Mexico et parfois même les Mayas apparaissent, mais ça c’est après quelques verres de Tequila. Tiens… un Maya !
Quartier Almeda
Parc Almeda
On s’y balade à l’ombre des arbres la journée en écoutant le bruit des fontaines et au coucher du soleil pour déguster un maïs grillé, une glace, des hotdogs à vomir et tout autre gastronomie locale. Je te le dis direct, j’ai du mal avec la cuisine Mexicaine. Je ne le dis pas trop car mes potes mexicains en sont super fiers et n’arrêtent pas de me dire « que tal la comida ? Te encanta ? Es bonissima no ? » donc du coup, tu comprends que je sois un peu mal à l’aise de casser leur délire.
Mon plus gros kiff aura été la police qui bloque la rue du parc Almeda pour me laisser prendre une photo… j’ai adoré la sirène et le flic au milieu de l’avenue. La voici donc !
Palacio de Bellas Artes
Le Palais des beaux-arts de Mexico City a été réalisé par l’archi italien Adamo Boari en 1901. C’est le premier opéra de Mexico.
La Torre Latinoamericana
183 mètres et 44 étages. Il est possible de grimper jusqu’au 43ème pour $100 pesos soit 4,50€. Un peu plus abordable que l’Empire State à New-York City. Par contre, arrivée en haut, le mec me dit que je ne peux pas faire de photo avec mon réflex… je rêve ou c’est la même blague que pour la soirée catch ? Ils commencent à me gaver sévère avec leurs règles à deux balles. Enfin ça m’a pas empêché !
Intéressant de le préciser également, ici les amoureux ne sont pas juste amoureux… Ils sont complètement en transe à se rouler des pelles monumentales même à 30 cm de ta gueule quand tu fais la queue pour acheter ton billet. C’est pas que je sois aigrie et j’adore voir les gens heureux et amoureux mais bon, calmos les romanticos de Mexico ! J’en ai marre de voir vos fils de bave !
Chapultepec
Museo de Antropologia
Même si les musées ce n’est pas mon truc, celui-ci mérite le détour, ne serait-ce que pour sa scénographie et son architecture incroyablement moderne alors qu’il date de 1964. Pour ma part ça a plus été une balade car franchement je n’avais aucune envie de lire toutes les descriptions (rien qu’en pensant que certains le font… j’ai mal à la tête). 23 salles sur 30 000 m2, tu m’étonnes que j’ai été épuisée le soir.
On y parle Toltèques, Mayas, Aztèques, Zapothèques, Mixtèques et plein d’autres cousins à eux. Il est agréable de prendre l’air aussi puisque certaines pièces sont en extérieur dans une ambiance un peu jungle.
Parc Chapultepec
Il se trouve juste en face du Musée d’Antropologie. Des kilomètres d’expo photos organisée par le Centre de Photographie de Mexico, dans de grands cadres noirs arborent les grilles sur toute la longueur (j’imagine le budget cadres). Un mélange de portraits et de paysages, c’est sublime.
On retrouve toujours les mêmes petits food trucks en tous genres, gras et mauvais mais j’ai surtout eu la chance de tomber sur les Voladores Papantla. C’est une cérémonie rituelle mexicaine d’origine mésoaméricaine. Il s’agit d’une danse en haut d’un poteau de 30 mètres à partir duquel quatre des cinq participants s’attachent les jambes à des cordes avant de se lâcher dans le vide en tournant 52 fois et en descendant progressivement vers le sol. Le cinquième reste au-dessus du mât, en dansant et en jouant de la flûte et du tambour. Selon un mythe, le rituel a été créé pour demander aux dieux de mettre fin à une grave sécheresse.
Coyoacan
Grosse déception pour le musée de Frida Kahlo et sa Casa Azul que je n’ai pas pu visiter car il y avait une queue de 3 heures en plein soleil. Donc je l’aime bien mais faut pas exagérer. Pour me remonter le moral je me dis que le reportage sur Arte du mois dernier était sûrement aussi bien. A noter que si tu veux la visiter, il est possible d’acheter son billet à l’avance en précisant une heure de visite. D’ailleurs, juste à côté, il y a avait une équipe de tournage qui bloquait la rue… Pas eu le temps d’aller fouiner pour voir de quoi il s’agissait. J’adore ce genre d’ambiance.
On sait jamais si après le film indien je me retrouve au cinéma mexicain… Après le meurtrier Chacha, je vais rencontrer un narco.
Tepeyac
Basilique de Notre Dame de Guadalupe
La basilique Notre Dame de Guadalupe c’est juste 15 à 20 millions de pèlerins qui viennent la visiter tous les ans, ce qui en fait le monument catholique le plus visité avec la cathédrale Notre-Dame de Paris et après la cité du Vatican. La vierge Guadalupe est même plus importante que Dieu ici en Amérique du Sud. Oh my God !
Il y a l’ancienne basilique qui penche comme la tour de Pise car elle a été construite sur du sable… et la nouvelle qui est juste horrible de l’extérieur. Ca ressemble à rien.
Après il est important de savoir que certains viennent faire le pèlerinage à genoux. J’en ai croisé quelques uns d’ailleurs.
A l’intérieur il y a des pièces pour se confesser et ça se passe un peu comme à la sécu. Tu fais la queue et quand ça passe au vert tu peux aller dire toutes tes bêtises…
On va principalement là bas pour voir la tunique de Juan Diego Cuauhtlatoatzin où s’est imprimée l’image de la Vierge Marie, à la suite de son apparition. J’ai adoré le système de tapis roulant pour empêcher les gens de squatter devant et éviter les embouteillages !
San Angel
Bazar del sabado
J’avais calculé mon coup car je ne voulais pas rater ce petit bijou. San Angel était à la base un village que la Ciudad de Mexico a absorbé petit à petit, mais l’ambiance y est restée intacte. C’est hors du temps. Un petit lieu magique où il fait bon d’aller boire son café le samedi matin avant d’aller au marché del sabado où se rejoignent tous les artistes de la place. Ma petite Paula d’amour tu vas être gâtée.
A faire en dehors de Mexico City
Le site de Teotihuacan que j’ai développé dans un article plus complet.
A faire le soir
Boire un verre du côté de la Roma, Condesa ou se taper un gros délire comme moi et partir faire une soirée à l’Arena de Mexico pour voir des rounds de Lucha Libre (catch). Moment unique.
Je te laisse le découvrir sur mon article dédié. Il fallait au moins ça : Lucha Libre, une soirée so Mexico.
Il y a énormément de choses à faire à Mexico. C’est une ville très axée sur la culture qui offre une diversité incroyable. Le mieux est de se renseigner sur les expos et les concerts à ton arrivée.
Les gens ont tous le sourire accroché aux lèvres… quel plaisir. La phase d’adaptation aura durée 2 heures ! On y est. Je le vis. Mexico je t’aime déjà. Adelante !
Et pour finir, un petit souvenir de maman au Mexique en 1998 ! ♥
Commentaires
4 CommentairesCaroline
Fév 5, 2017Super article ma poulette ! Continue !! Je visite le Mexique grâce à toi <3
Marie • A day in the world
Fév 5, 2017Maintenant que je suis partie de la capitale… les choses sérieuses commencent ! Ayaaaaa carambaaaaa
Claire de Backseattripper
Fév 9, 2017Ça me donne envie de sauter dans un avion tout ça!
Visiter San Cristobal de las Casas, Chiapas – Mexique – A day in the world – Blog voyage
Avr 7, 2017[…] Il y a au total 83 communautés qui vivent autour de San Cristobal de las Casas. Au delà du climat, de la faune et de la flore, c’est aussi les habitants qui sont très différents par rapport aux autres régions du Mexique que j’ai pu visiter. Leur peau est plus mate, leurs traits plus saillants. On retrouve vraiment les profils Mayas que j’ai découvert au Musée d’Anthropologie de Mexico. […]